L’utilisation d’implants prothétiques (bilatéralement ou unilatéralement) est indiquée dans les cas suivants :
– la reconstruction mammaire, après mastectomie, en temps immédiat ou différé ;
– la reconstruction mammaire, après une mammectomie sous-cutanée ;
– additif de mastoplastie à des fins cosmétiques pour l’hypoplasie mammaire (= développement incomplet), l’asymétrie ou l’involution postgravidique.
Les implants mammaires les plus utilisés actuellement sont :
– des implants mammaires pré-remplis à volume fixe avec du silicone hautement cohésif ;
– des implants expansibles à chambre unique avec du sérum physiologique au moment de l’opération ;
– des expandeurs temporaires à chambre unique, expansibles avec du sérum physiologique ;
– prothèse mixte gel-saline à double chambre, de type expandeur à étirement permanent ;
– les prothèses à chambre unique pré-remplies d’hydrogel positionné sous la musculature ;
– les prothèses à chambre unique pré-remplies de polyuréthane.
Dans tous les cas, l’enveloppe extérieure est en silicone solide.
Les différences structurelles qui caractérisent chaque implant prothétique comprennent : la forme (ronde/anatomique), le volume, les propriétés de remplissage (densité, viscosité, biocompatibilité), la morphologie de la surface (lisse/texturée).
Il est donc conseillé de discuter à l’avance avec le chirurgien du choix de la prothèse la plus adaptée, de la planification de l’intervention (voie d’accès, pose d’implants, éventuelles corrections complémentaires) et des éventuelles complications postopératoires.
Aucun implant mammaire n’est totalement exempt de complications. Le rapport risques-avantages doit être évalué de manière approfondie.
L’opération est pratiquée sous anesthésie locale (avec sédation) ou sous anesthésie générale, par une petite incision dans l’aréole inférieure du sein, dans le sillon sous-mammaire, dans la région axillaire (bilatéralement) ou dans le sillon sous-mammaire par lequel l’implant mammaire est inséré.
Afin d’obtenir un résultat esthétique satisfaisant, il est essentiel que le patient subisse une série de pansements et de contrôles cliniques, en accord avec le médecin traitant, au cours de la phase post-opératoire, qui font partie intégrante de l’opération et peuvent influencer le résultat.
La grossesse n’est pas recommandée dans les six premiers mois suivant l’opération.
Par la suite, il n’y a pas de contre-indication à l’allaitement, car l’implant est inséré dans des cas limités au niveau sous-navulaire et non à l’intérieur de celui-ci.
En présence d’un implant prothétique, la mammographie peut être difficile à réaliser, car les projections standard peuvent ne pas être suffisantes pour étudier l’ensemble de la glande mammaire. Par conséquent, le radiologue doit être informé de la présence de la prothèse. La radio densité est fonction du type de remplissage prothétique et dépend plus précisément des caractéristiques chimiques et physiques.
Comme alternative à la mammographie, une imagerie par résonance magnétique nucléaire du sein est réalisée.
Il n’existe pas de preuve scientifique établissant un lien entre les prothèses et l’apparition du cancer du sein ; des études cliniques récentes ont montré la même incidence de cancer du sein chez les patientes porteuses de prothèses que chez les patientes non porteuses : l’intervention chirurgicale de mastoplastie additive ne semble pas augmenter la possibilité de développer une pathologie néoplasique.