Les implants mammaires sont conçus pour être durables et résistants, mais comme tout dispositif médical, ils peuvent s’user ou se rompre avec le temps. Identifier une rupture d’implant mammaire peut être délicat, car les symptômes varient selon qu’il s’agit d’un implant rempli de solution saline ou de silicone. Voici comment reconnaître les signes d’une rupture et ce qu’il faut faire en cas de doute.
Types de ruptures d’implants mammaires
- Rupture d’un implant saline :
- Lorsque l’enveloppe externe de l’implant est déchirée, la solution saline se répand dans le corps.
- Ce liquide est inoffensif et est absorbé naturellement, mais la poitrine perd rapidement son volume.
- Rupture d’un implant en silicone :
- Plus difficile à détecter, car le gel de silicone est épais et peut rester contenu dans l’enveloppe ou dans le tissu mammaire environnant.
- On parle alors de rupture « silencieuse », car elle ne provoque pas toujours de symptômes immédiats.
Symptômes d’une rupture d’implant
Pour les implants saline :
- Une diminution rapide ou progressive de la taille du sein.
- Une apparence asymétrique entre les deux seins.
Pour les implants en silicone :
- Changements dans la forme ou la taille : le sein peut paraître déformé ou moins ferme.
- Douleur ou inconfort : certaines personnes ressentent une douleur, une sensibilité ou une sensation de lourdeur.
- Durcissement : une rupture peut provoquer une réaction inflammatoire, conduisant à une contracture capsulaire (durcissement des tissus autour de l’implant).
- Gonflement ou masses : vous pourriez ressentir des bosses ou un gonflement inhabituel.
- Rougeur ou inflammation : bien que rare, cela peut indiquer une irritation ou une infection secondaire.
Comment confirmer une rupture ?
Si vous suspectez une rupture d’implant mammaire, il est important de consulter rapidement un professionnel de santé. Voici les examens qui peuvent être recommandés :
- Examen physique : un médecin examinera vos seins pour déceler tout signe évident de rupture ou d’anomalie.
- Imagerie médicale :
- IRM (imagerie par résonance magnétique) : considérée comme la méthode la plus précise pour détecter une rupture silencieuse des implants en silicone.
- Échographie : utile pour visualiser l’état des implants, bien que moins précise que l’IRM.
- Mammographie : parfois utilisée, mais moins fréquente pour détecter une rupture.
Que faire en cas de rupture ?
Si une rupture est confirmée, votre chirurgien discutera des options disponibles, qui incluent :
- Retrait de l’implant :
Le retrait seul peut être suffisant si vous ne souhaitez pas remplacer l’implant.
- Remplacement de l’implant :
Dans la plupart des cas, les patientes choisissent de remplacer l’implant pour conserver l’apparence des seins.
- Traitement des complications :
Si une contracture capsulaire ou une inflammation est présente, des traitements supplémentaires peuvent être nécessaires.
Comment prévenir une rupture ?
Bien qu’il soit impossible de garantir qu’un implant ne se rompra jamais, certaines mesures peuvent réduire les risques :
- Suivi régulier : consultez votre chirurgien pour des contrôles réguliers, surtout si vous avez des implants en silicone.
- Imagerie préventive : l’FDA (Food and Drug Administration) recommande une IRM trois ans après la pose des implants en silicone, puis tous les deux ans.
- Évitez les traumatismes : protégez votre poitrine contre les impacts violents qui pourraient endommager les implants.
Détecter une rupture d’implant mammaire peut être complexe, surtout dans le cas des implants en silicone. Si vous suspectez une rupture ou ressentez des changements inhabituels, consultez immédiatement un professionnel de santé. Un diagnostic précoce permet de minimiser les complications et de garantir un traitement adapté.