Chirurgie de la gynécomastie : quand la faire ?

La gynécomastie est une condition qui se caractérise par une hypertrophie de la poitrine chez les hommes, due à un développement excessif de tissu glandulaire ou graisseux. Elle peut être source de gêne physique, mais aussi d’inconfort psychologique. La chirurgie de la gynécomastie est une solution efficace pour retrouver un aspect masculin du torse. Mais quand est-il conseillé de recourir à cette opération ? Voici un tour d’horizon des éléments à prendre en compte avant de décider de subir cette intervention.

Qu’est-ce que la gynécomastie ?

La gynécomastie peut avoir plusieurs causes :

• Facteurs hormonaux : un déséquilibre hormonal, notamment une augmentation des œstrogènes ou une diminution de la testostérone, peut être responsable de la gynécomastie.
• Médicaments : certains médicaments, comme les stéroïdes anabolisants, les traitements antiandrogènes, ou certains antidépresseurs, peuvent induire un développement mammaire.
• Surpoids : un excès de poids entraîne parfois une accumulation de graisse au niveau de la poitrine, appelée pseudo-gynécomastie.
• Autres causes : certaines maladies, comme des troubles du foie, des reins ou des tumeurs hormonales, peuvent aussi favoriser l’apparition de la gynécomastie.

À quel moment envisager la chirurgie de la gynécomastie ?

Il est essentiel d’identifier la cause sous-jacente de la gynécomastie avant de se tourner vers la chirurgie. Dans certains cas, un changement de mode de vie, un traitement médical ou un ajustement des médicaments peut suffire à réduire le volume mammaire. Cependant, la chirurgie peut être envisagée dans les situations suivantes :

• La gynécomastie est persistante : si la condition persiste depuis plus d’un an sans amélioration, il est peu probable qu’elle se résolve spontanément. La chirurgie devient alors une option pour retrouver une poitrine plate.
• La gêne esthétique et psychologique est importante : la gynécomastie peut affecter la confiance en soi, particulièrement lors d’activités impliquant de se dévêtir (piscine, plage, salle de sport). Si l’inconfort psychologique est important, l’intervention chirurgicale peut soulager ce mal-être.
• Les traitements non chirurgicaux ont échoué : si les traitements médicamenteux ou les changements de mode de vie n’ont pas apporté de résultats significatifs, la chirurgie est envisageable pour obtenir un résultat permanent.

En quoi consiste la chirurgie de la gynécomastie ?

La chirurgie de la gynécomastie est généralement une intervention ambulatoire, ce qui signifie que le patient peut rentrer chez lui le jour même. Il existe deux techniques principales :

• Liposuccion : si la gynécomastie est due principalement à un excès de graisse (pseudo-gynécomastie), la liposuccion permet de retirer cet excès graisseux sans toucher aux glandes.
• Mastectomie sous-cutanée : lorsque le volume mammaire est dû à une hypertrophie glandulaire, une mastectomie sous-cutanée permet de retirer directement le tissu glandulaire. Cette intervention peut être combinée avec une liposuccion pour un résultat optimal.

Les précautions avant l’intervention

Avant de recourir à la chirurgie, il est essentiel d’être en bonne santé générale. Une consultation avec un chirurgien qualifié permettra d’évaluer les antécédents médicaux, d’identifier d’éventuelles contre-indications et de déterminer la meilleure technique à adopter. Par ailleurs, l’arrêt du tabac est recommandé avant et après l’opération pour favoriser une meilleure cicatrisation.

Les risques et la convalescence

Comme toute intervention chirurgicale, la chirurgie de la gynécomastie comporte certains risques, bien que limités. Parmi eux :

• Infection : bien que rare, une infection peut survenir et nécessiter un traitement antibiotique.
• Hématome : un hématome peut apparaître et peut nécessiter une intervention pour le drainer.
• Asymétrie : il peut y avoir une légère différence de forme ou de taille entre les deux côtés.

En ce qui concerne la convalescence, il est recommandé de porter un vêtement de compression pendant plusieurs semaines pour limiter l’œdème et favoriser le remodelage. La reprise des activités sportives doit être progressive, avec un repos d’au moins un mois pour les sports intenses.